Le secteur de l’immobilier se relève après des années de morosité. Parce qu’il favorise le développement d’autres activités, beaucoup espèrent que son essor de cette année sera durable.
Des faits révélateurs
Selon un sondage réalisé en mai 2016 par le Crédit foncier, banque versée dans l’immobilier, 74 % des acteurs du secteur interrogés ont reconnu que le marché de l’immobilier se porte bien. Ils sont optimistes quant à son avenir. Le bilan du premier trimestre 2016 du réseau Guy Hoquet Immobilier a révélé une augmentation de +9,2 % de ses ventes.
La forêt Immobilier, un autre réseau, a enregistré, pour cette même période, une hausse de 9% des demandes d’accession à la propriété par rapport à 2015. Le nombre de permis de construire délivrés aurait augmenté de 7,7 % et celui des mises en chantier de 3%. La Fédération nationale de l’immobilier a estimé à 840 000 le nombre de transactions immobilières réalisées de juillet 2015 à juin 2016.
Des mesures estimées efficaces
Ces transactions concernent autant le neuf que l’ancien et englobent tous les types d’acquéreurs. Les mesures mises en place par le gouvernement, comme les nouvelles conditions du prêt à taux zéro, le dispositif Pinel qui encourage les investissements locatifs par l’octroi d’avantages fiscaux, ont trouvé écho.
Une relative stabilité des prix a également contribué à cette croissance. Enfin, le taux d’emprunt immobilier qui, auparavant, excédait les 5%, est maintenant à moins de 2%. Ce qui a eu pour effet d’accroître de près de 25% le pouvoir d’achat des ménages, et permis aux plus modestes l’accès à la propriété immobilière.
Une croissance qui profite à d’autres secteurs
Le président du FFB, la Fédération française du bâtiment, Jacques Chanut prévoit que cette tendance des ménages à investir dans l’immobilier « contribuerait pour 0,2 point à la croissance de l’économie française ». Les nouveaux chantiers ont donné un second souffle aux entreprises du bâtiment qui, faute de marchés depuis 2008, ne pouvaient générer d’emplois.
Les agences immobilières auraient recruté en masse cette année. Pendant le premier semestre 2016, les ventes de meubles auraient augmenté de 5%. L’acquisition ou la rénovation de logements poussent les ménages à se doter de nouveaux équipements et à dépenser davantage pour la décoration. Les collectivités locales qui encaissent les divers droits comme ceux de mutation, ne sont pas non plus en reste.